Retour aux articles

Douleur muscle fessier, que faire ?

Les douleurs fessières peuvent résulter d’une tendinite du moyen fessier, d’une tension du muscle piriforme ou même d’une hernie discale. Découvrez comment les soulager et reprendre vos activités en toute sécurité.
Blessures
Musculation
Douleur muscle fessier, que faire ?

Les douleurs fessières peuvent être très handicapantes, que l’on mène une vie sédentaire ou que l’on pratique régulièrement des activités sportives. Elles se manifestent le plus souvent au niveau de la fesse, avec parfois une irradiation vers l’arrière de la cuisse ou la hanche.

Les causes sont multiples : tendinite du moyen fessier, tension du tendon, irritations liées au muscle piriforme, voire des pathologies plus profondes comme une hernie discale affectant la colonne vertébrale.

Cet article dresse un panorama des problématiques engendrant une douleur à la fesse, en décrivant les signes associés et les pistes de prise en charge.

Table des matières

Les muscles fessiers et le rôle du moyen fessier

Le bassin accueille trois muscles fessiers principaux (grand, moyen, petit fessier).

Le moyen fessier, en particulier, stabilise le bassin lors de la marche et absorbe des forces conséquentes pendant certaines activités sportives (course, saut, etc.). Une trop grande tension du tendon ou un surmenage en raison d’un entraînement mal dosé peuvent engendrer une tendinite du moyen fessier, cause fréquente de douleurs fessières latérales, parfois confondues avec un problème de hanche.

Lors d’un déséquilibre musculaire ou d’une technique sportive approximative (course, steps, etc.), cette zone peut rapidement s’enflammer. Le repos, les exercices ciblés de renforcement et, au besoin, des traitements anti-inflammatoires en cas de douleur aigüe, contribuent souvent à régler la situation.

Syndrome du piriforme ou muscle pyramidal

Le muscle piriforme (également appelé muscle pyramidal) se situe en profondeur, proche du trajet du nerf sciatique. Une contraction ou un spasme excessif de ce muscle peut irriter le nerf, causant une douleur sciatique potentielle (fourmillements, sensations d’engourdissement descendant au niveau de la jambe).

On parle alors de traitement du syndrome du piriforme, une pathologie parfois confondue avec la hernie discale, mais qui n’implique pas directement la colonne vertébrale.

Dans un tel cas, la douleur peut se localiser au niveau de la fesse et s’accentuer en position assise ou lors de la montée des escaliers. Des étirements adéquats du muscle piriforme, associés à du repos et à des soins anti-douleur (par exemple, des anti inflammatoires non stéroïdiens AINS), peuvent apporter un soulagement notable.

Autres causes de douleur à la fesse

a) Irritation du nerf sciatique

Le nerf sciatique, passant derrière la hanche et traversant la région fessière, peut être pincé ou irrité, déclenchant une douleur sciatique qui rayonne souvent depuis la fesse jusqu’à l’arrière de la cuisse. Une hernie discale en bas de la colonne vertébrale (L4-L5 ou L5-S1) figure parmi les principales causes, car elle comprime la racine nerveuse.

b) Problème au niveau de la hanche

Une pathologie de la hanche (arthrose, tendinopathie spécifique) peut occasionner une compensation musculaire et se répercuter en douleur à la fesse. Le fait de boiter ou d’adopter une posture inadaptée pour soulager la hanche finit par fatiguer les muscles fessiers et provoquer des tensions.

c) Mauvaise position assise prolongée

Rester longtemps assis (voiture, bureau) peut augmenter la pression sur certains points de la fesse, affectant tour à tour le muscle piriforme, le moyen fessier, ou déclenchant une irritation du nerf sciatique. Intégrer des pauses fréquentes et ajuster son poste de travail sont autant de solutions pour limiter l’apparition de douleurs chroniques.

Traitements médicaux et prise en charge

a) Approche conservatrice

Dans la plupart des cas de douleurs fessières, le premier réflexe consiste à opter pour un traitement non invasif :

  • Repos ou réduction de l’activité sollicitant la zone douloureuse.

  • Utilisation modérée d’anti inflammatoires non stéroïdiens AINS sur avis médical pour gérer l’inflammation aiguë.

  • Étirements et renforcement musculaire léger, visant à détendre la région fessière et à corriger d’éventuels déséquilibres de posture.

  • Travail de gainage et d’équilibrage des chaînes musculaires (lombaires, fessiers, ischio-jambiers).

b) Kinésithérapie et orthèse

Une rééducation encadrée par un kinésithérapeute peut aider à relâcher les tensions autour des muscles fessiers et à corriger les désalignements. Il peut recommander une orthèse (par exemple, un coussin spécifique pour la chaise) si la position assise prolongée pose problème.

c) Infiltrations ou chirurgie

Si la douleur persiste ou si un diagnostic d’hernie discale ou de pathologie grave est posé, des infiltrations (corticoïdes) ou une intervention chirurgicale peuvent s’envisager. Ces options restent toutefois plus rares et ne concernent que les cas réfractaires aux traitements conservateurs.

Prévenir la réapparition de douleurs fessières

  • Respecter une progressivité dans les programmes sportifs, surtout en course, en step ou en musculation intensive.

  • Réaliser des étirements spécifiques, ciblés sur le muscle piriforme et sur les groupes musculaires autour de la hanche.

  • Travailler le renforcement des fessiers et la souplesse de l’ensemble du bassin pour limiter la tension du tendon.

  • Alterner les positions, réduire les temps d’assise prolongés, et vérifier sa posture (dos droit, pieds bien au sol).

  • Écouter les premiers signaux d’alerte et ne pas forcer en cas de douleur intense lors d’une activité sportive.

Conclusion

Qu’il s’agisse d’une tendinite du moyen fessier, d’une irritation du muscle pyramidal (piriforme) ou d’une douleur sciatique liée à la compression nerveuse, les douleurs fessières peuvent sérieusement perturber la vie quotidienne et la pratique sportive. Une bonne prise en charge repose d’abord sur un diagnostic précis, pouvant écarter des causes plus graves (hernie discale, pathologie de hanche).

Ensuite, la stratégie combine souvent repos, renforcement adapté, et éventuellement l’emploi d’anti inflammatoires. Avec une approche globale intégrant posture, étirements et progressivité, il est possible de rétablir la fonction complète au niveau de la fesse et d’éviter les récidives.

Produit associé

Découvrir aussi

Découvrir d'autres articles